La dépression « post-partum touche 10 à 15 % des femmes de notre pays » – et sans doute le double en comptant celles non repérées -, deux dates correspondent aux « pics de dépression » la 1ère semaine après la naissance, et la 6e semaine.
Les études rapportent d’ailleurs que les pères peuvent aussi développer des symptômes dépressifs en post-partum. Au cours des trois premiers mois suivant l’accouchement, environ 7 % d’entre eux présentent des symptômes dépressifs, et ce taux atteint environ 25 % trois à six mois après la naissance de leur enfant.
Dans un parcours de grossesse, la DPP devrait pouvoir se prévenir dès la conception de l’enfant mais actuellement il y a très peu des ressources en commun visibles par et pour le professionnels et les parents tant pour la prévention que pour le traitement.
Le test de dépistage EPDS (Edinburgh Postpartum Depression Scale, en français l’échelle de dépression post-partum d’Édimbourg) sous-utilisé en France détecte et quantifie certains symptômes dépressifs et renseigne sur la probabilité de la maladie. Le diagnostic doit ensuite être confirmé ou infirmé par une évaluation clinique spécialisée.
Encore tabou, les associations parlent de la dépression comme une dépression heureuse parce que les parents font façade ! le problème a été longtemps masqué et peu connu, d’où le manque de moyens systémiques en place pour y faire face.
Problème
“En tant que nouvelle maman submergée, isolée, je rentre à la maison après l’accouchement et je me sens seule face à mon bébé et à nos besoins. Je commence à développer des signes de dépression ou de déprime, qui me détournent petit à petit de mon enfant, et qui provoquent des gestes et des attitudes anxiogènes envers lui ou moi ”
La solution
Une solution numérique pour garder le lien entre le professionnel et la patiente entre les deux pics de dépression, afin de faire le nécessaire pour que les difficultés maternelles ou la dépression soient traitées. Pendant le premier pic, la maman peut être encore à l’hôpital, alors que pendant le second pic la maman rejoint la maison. La solution mettra à disposition des professionnels et des parents le test EPDS comme outil de dépistage, partage de constat et alerte pour le professionnel, afin de reprendre contact avec les parents. Cet outil nous permettra non seulement d’avoir des données sur ces difficultés encore méconnues, mais aussi de s’assurer que les parents en souffrance reçoivent le traitement adapté. (Inclusif, l’outil s’adresse aux deux parents.)
Dans sa première version minimale, l’outil mettra en place le dépistage en ligne et des alertes entre le professionnel de confiance et le parent en fragilité.
L’application mobile 1000 jours sera un canal d’acquisition pour ce module, mais celui-ci pourra être utilisé également par les professionnels et partenaires qui souhaitent l’intégrer à leur dispositifs numériques.
Extrait d’un service proposé par le ministère de la Solidarité et de la Santé dans le cadre de la Protection de l’Enfance.
Il est développé par la Fabrique Numérique des Ministères Sociaux.